c h i e n n e r i e
petite suite en forme d’os rongé
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le ciel du Nord a jeté son manteau de chiens blancs
dans la cité grise et nos yeux avides
la poudre d’hiver brille ses feux
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nous régurgitons sur les trottoirs glacés
les mottons de la vomissure des nouvelles
qui ne parlent que des guerres
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car nous n’avons pas pris soin des chiens
ils rongent le monde
(nous n’auront nourrit que les pires)
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la nuit tu ne sais plus si
cet aboiement qui t’éveille
est le tien ou celui d’un rêve
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tandis que les étoiles meurent à 4h du matin …
loin, Israël et la Palestine combattent pour
l’os d’or de la souffrance
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l’Ukraine pleure dans son drapeau
et sur les berceaux elle chante que
Poutine ne meurt assez vite…
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la Crimée s’épuise
mais qui ne s’épuise pas
dans les mailles du cri
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dans mon pays les femmes marchent et scandent
leur violence sur le train fou des Violences et de l’exploitation
que rien ne ralentit ni n’arrête
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c’est le concours des dents longues
à force d’êtres traités pire que des chiens
on a le poil dressé comme des aiguilles
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on marche dans la rue sale et trouée
mine de rien ou baveux comme un punk
à flairer le vent où tout continue
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la flotte
la merde
la guerre
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il pleut encore par dessus le tas
il pleut du malheur du doute de la destruction
il pleut la chiennerie en décembre
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