le divan bleu — d i v

parce qu’inscrit dans l’indescriptible, l’unication propre à son [être-voix] et le palpable soudain d’un intangible, indissociable, résolument, cette incandescence ou lumière ou féroce ou langue ou vie, vie, surtout

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d i v / ce soir à la télévision / o8-o3-2012/ soundtrak
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d i v
déposer des fleurs
jeudi 24/11/2011 11:07

http://www.dailymotion.com/embed/video/xitv4o?foreground=%238E8EE6&highlight=%231D1D25&background=%230809DD

et puis les roses les roses ah les gentilles roses sur la table quand nous n’avons plus le choix d’être de ne pas être d’avoir été l’été moi je m’en fous si elle remue bien comme ça l’ombre ou si elle tombe un peu plus vite qu’avant dans nos corps nous avons repris la clé et pris de la vitesse pour attraper avec nos mains un bout de tissu sombre derrière le dos pour ralentir un peu quelqu’un est devant nous quelqu’un nous double on le laisse faire avec un morceau d’azur éclatant au-dessus de nos têtes pour équilibrer la vague la recentrer la vague au loin dans l’horizon là-bas est-ce une averse c’est vrai c’est déjà loin tout ça je compte et j’en oublie sûrement des choses importantes dans la peau du bonheur en veux-tu en voilà des choses qui nous ont fait du mal on est construit le temps qui passe un peu des courants d’air oui mais des courants d’air froids avec des belles promesses et des menaces mais rien ne va plus entre les murs j’entends du silence et puis du bruit qui me fait peur on se cache on cherche les endroits qui nous ont poussé dehors pour faire tenir cette goutte d’eau bien droite dans nos corps et dans nos coeurs il faut sortir du contexte sortir de soi pour ouvrir une autre porte croire que tout est possible même si tout est dedans putain d’arène où les combattants sont tous morts pour appartenir à dieux mon cul moi quand j’avais mon père mort dans mes bras en train de pourrir putain qu’est-ce que ça pue la souffrance je m’injectais du souvenir à l’éphémère sur ses épaules il était fort il m’apprenait d’où partaient les vagues sur une digue un chateau fort pour qu’un jour je jete ses cendres dans la mer à l’endroit même où son petit bateau avait coulé un soir d’orage

*

catrine

Re: déposer des fleurs
jeudi 24/11/2011 16:33

à d i v[ si l’ombre tombe un peu plus vite qu’avant dans nos corps]

nous laisse d’espace un peu de souffle entre ses fleurs entre la mer le loin tes bateaux d’âmes à l’anse qui luisent encore sur une même peau la peau dedans et dessous les tiges s’arriment mais ça ne rime à rien à quoi cette puanteur des gestes de tout ces efforts à retenir le corps qui part à retenir le nom rose des fleurs que tu déposes sur ta langue et doucement dessous et sur les morts ces mêmes gestes morts qui nous quittent le soir le matin dieu sait quand nous quitte l’ombre et si l’ombre passe entre les dents un peu figée si l’ombre tombe un peu plus vite qu’avant dans nos corps est-ce que c’est vert ou bleu un ciel entre les cils entre la mer qui prend le bras le nom la peau des dents peut-être aussi mais on s’en fout elle prend c’est tout la moindre anse arrime tes tiges et tu laisses un peu de souffle entre les

*

d i v

Re: déposer des fleurs
jeudi 24/11/2011 18:45
J’ai – comment dire
J’ai des oiseaux dans la tête
Avec des trucs qui s’en vont
Dans les mains qu’on cache avec les yeux
Tu sais
Des trucs qui puent comme la mort
Tu me savonnes la peau
Dis
Tu me savonnes
Car moi
Je pense à ton cou
Tu m’embrasses
Prosaïque forme qu’est ta bouche
En face de moi
Le clou que je dois frapper avec mes os
Pour que tu rentres dans le ciel
Une bonne fois pour toute
Je te pousse dans la barque
Et vogue et vogue
Les pensées
 Mortifères
Et ongles
On va les accrocher ensemble
Un tableau
Masse noire
J’ai tout compris moi
Tu sais de la couleur verte
Qu’on imagine un peu plus propre qu’avant
Nous dans les combles
Et dans le ventre des mamans qui ont perdu un fils
A la guerre
Moi je pêchais des poissons avec un grillage
Un coup d’épée dans l’eau
Oui mais
Un ciel beaucoup plus large que tout le reste de l’univers
Je monte les escaliers je descends Je monte
Je On va regarder les dates
Les comprimés le sang
Qu’il y a sur les sangles mal attachées
C’est le monde
La merde au cul qu’on a
Pourvu qu’on nous lave pas
Pourvu qu’on nous attache
Et qu’on nous laisse comme ça
Comme des chiens
Pendant toutes ces années
La mort nous doit bien ça non
Je tombe directement je tombe directement sur toi
Il pleut dans ton habit vert
Y a des cygnes qui mangent du pain
Et toi c’est une erreur
Tu regardais le ciel
En contre bas
Les allées les fleurs
Et les enfants qui passent
Dans des carrioles en fers
Je m’arrose je dois me suspendre avec du lait
Le lait de la jaunisse
Des dents qui manquent dans le palais
Enfin tout ce qui a nourri le nerf l’œuf
Et le sein là
Petit homme ou bien petit soldat
Je doute qu’est-ce que ça sent L’éther l’été dernier
Regarde
Je sais plus écarter les bras
Mes pieds j’en ai fait des labyrinthes
J’en ai fait des sorties dans les sous bois
Des fleurs des musarènes en forme de souvenir
Etanche pour voir tous tes soleils
En nous Je garde l’original pour moi
Tous mes fantômes

*

catrine
Re: déposer des fleurs
jeudi 24/11/2011 21:20
[des oiseaux verticaux dans la tête] –avec des trucs qui s’en vont
dire – comment j’ai. avec l’arrondi de l’ongle. un peu. c’est sale mais le bout. de l’ongle ça gratte. le tour des taches. le tour. surtout ça croûte. légèrement. des fois le lait jaune coule. il sort très lentement. avec une petite bulle lentement. oui tu aimes les bulles? regarde, il sort un vers. il glisse. dans la terre. il glisse. tu le veux ? dans ma bouche. et plus bas. descend plus bas. me creuse le ventre c’est vert. mauve c’est mou. ça glisse – tu te souviens sur la plage. et les bateaux couchés. les herbes des. les dessins de. te regardent te lavent et. mon ange, retournes-toi dans la baignoire molle. mon ventre. ça glaire ça poisse mes murs. de charogne. ma barbaque dégueule. c’est dingue mais les enfants savent ce parfum et je n’ai pas peur tu sais – vas-y, bois un peu. non ne bois pas ne bois pas. mets juste ta langue. ta langue dans mon oeil. lèche doucement. pour attraper tous les oiseaux qui passent. à travers moi. et à travers je tombe directement sur toi. les mains sous verre. les mains  – moi aussi. un peu fermées. à travers les escaliers qui s’en vont. les enfants s’en vont. dans cette bave. cette chiure, les oiseaux morts dégoulinent en vol ça pleut alors je tombe sur avec me gratte autour tu veux? tu veux gratter oui. mais rince. rince ma salive viens rince-la. mets tes mains vertes tout autour. du trou. de ma. bouche. rince mes eaux noires. ma sale langue. ma pourriture. ta chaloupe dans la mer. de grisaille des. je pense que. et tu me. j’ai très mal. j’ai mal aux vers. ça pince ça déchire. plus ça mord. sur les tableaux les tableaux. ça coule tellement les tableaux. des lobs des. je voudrais de la morphine, t’en as? dis. de la mort. fine. comme toi. dis que. encore. si les vers se pendent. s’ils se suicident ils vont dessiner. en séchant sur le sein. des cancers. des trucs noirs. sous ma robe de croûtes. l’intérieur très blafard de la cuisse. des tatouages à mort. enlève-moi les oiseaux. enlève-moi la peau, il faut me vider maintenant. dis oui. il faut me vider toute et. me rentrer dans le ciel. dis oui.

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d i v
Re: le prolongement d’un corps
mercredi 23/11/2011 01:06

Vous va déposer des fleurs.
Cœur et os. Ce que tu veux ce que tu crois ce que tu caches dans l’autre quand tu le regardais mourir en paix dans l‘autre pièce dans l‘autre chambre. En ressortir nous sommes encore vivants à la limite un autre monde un autre sourire s’il te plait de toi pour que j’arrive à m’introduire dans ta bouche quand tu respires de l’air atroce elle nous maintient debout elle nous tient chaud dans le ventre elle nous frôle elle nous fera mal peut-être un jour à cet endroit où nous voulions tomber on n’en sais rien il pleut des cordes on se souvient de la plage et d’avoir écrit les yeux fermés toute notre histoire il y a quelque chose de très compliqué comme une page blanche qui tombe dans l’eau un sourire une encre verte qui l’accompagne avec dans sa cendre un autre passage de l’air que tu m’envoies une corde de violon à peine pincée par la couleur des ardoises quand le vent déchire et s’installe là pendant des heures il faudra se perdre et puis se battre et puis écrire un texte qui parlera de toi de nous des autres en train peut-être de respirer dans le même verre dans la même veine dans le même bois pourri qui flotte dans nous je sais tout ça et puis j’en sais rien des climats qu’il faut intégrer dans nos corps pour avoir tord ou bien raison je sais tous les sourires tous les je t’aime tous les mensonges qu’il faut écrire pour être ici pour être en nous dans la même boite qui sait si elle me suit si elle me cache ou me touche si elle m’enfante ou m’introduit dans une autre boite l’ascension de la pente la chute qu’on s’était promis pour revenir en arrière quelque chose qui respire quelque chose qui vive (ce que tu veux ! ) ce que tu crois ce que tu caches des fleurs on va poser des fleurs dessus. Des rêves et puis des larmes et des couleurs pour que ça disparaissent enfin.
Nos petits corps dans les flammes. Tu veux ?

Tu veux danser avec moi ?

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jeudi 10/11/2011 07:48

Dans le silence des chrysanthèmes en fleurs pendant que toi tu râles dans cette histoire tu cries tu tournes à droite t’as mal tu dis que dans les fleurs encore ouvertes la nuit quand elle est dans nos doigts dans nos mémoires partout partout ça saigne un peu ça fait son travail de sape ça se fane ça se rattrape doux c’est tunique d’où tu tiens la rampe d’où vient ce prénom non la rose ne se transformera pas en cheval ni carême ni pluie ni bal pour te mettre une danse dans la bouche suis-moi suis-moi je m’éloigne je me débats je vais mieux je distingue mal il y a des opéras nocturnes au loin tu sais par cœur ces endroits là la porte qu’il faut tenir l’odeur qui vient mourir jusqu’à nos pieds sous nos pas le parfum d’une épaule la contracture à la mâchoire ça me hache quand je suis dans la forêt immense et pourtant là-bas le muscle isocèle quand l’orage a peur de nous nous sommes entrés dans des théâtres d’ombre et de lumières opaques pour me perdre avec toi ensemble dansons marchons maintenant rencontrons-nous dans le feu si c’est possible encore d’être un nuage un monde à part une mort sur les vivants et dieu dans tout ça sa forme est éphémère la place que nous tenons dans ce marécage humain où la pourriture fait sa route et son chemin son livre de chevet quand la parole est donnée elle s’en va elle revient elle ment elle écrit sa boucle ton histoire tes rires et tes envies mais c’est peut-être mieux que n’importe quel retard fabuleux qui nous raconte des histoires dans le dos au passé au féminin je te crois je t’entends cinq sur 5 tu as crié si fort quand tu m’as mis dans ton ventre pour tourner la page une chambre bleue un miroir pour changer de peau une mer qui monte qui redescend plus vite que du soleil mort quand tu te regardes tomber dedans pour rien pour ça pour un nouvel abîme pour la France pour la manière et la matière l’image et la direction qu’il faut prendre ça tourne la tête ça fait pencher ça nous fabrique des rêves hein ça nous fabrique des vacances du plomb pour respirer le troisième homme des peintures minérales une figure dessinée avec tous les détails qu’il faudra mettre dedans pour être un homme une femme un obsédé sexuel une médiane un enfant dans le silence d’une cage pour être un cri un fauve une bouche de métro une bouche qui nous avale extrêmement précise extrêmement là pour se perdre je suis tout à fait d’accord pour contrôler le désir l’adversaire qui est en nous l’animal fouillé la terre qu’il y a dedans pour caresser nos mains nos visages le sexe infini dans le silence des chrysanthèmes en fleurs

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14 avril 2011
http://www.dailymotion.com/swf/video/xi7wo3
the user name or pass word is incorrect par manonisdeade

V I D
Re: (nt)
mercredi 30/03/2011 02:22

douce nuit mon amour je sais que l’air est douloureux quand il blanchit comme ça pour disparaître dans l’écriture et la poussière mais soleil-moi une plage blanche pour l’erreur que j’ai commise à comprendre toutes tes plaies tes yeux qui ont cassé mes coudes appuyés sur rien décline-moi dans la main blessée cette falaise odorante dans les yeux je sais que tu dors pas tu mâches un cheveu blanc pendant que le monde est en train de capituler sa chance nous sommes dehors tout ça pour eux tu dessines des petits coeurs sur ma peau j’en sème un peu partout quand tu gardes tous mes secrets dans le ventre une peau d’arbre dans le coeur des amanites et un chemin pourri qui sent bon l’écorce pendant que je cherchais à comprendre que dieu n’existait pas dans les livres ni dans les voix des statues dehors en train de se battre avec le plomb des outils que nos chaussures aimaient par dessus tout détruire toute l’ombre des défaites à venir le monde je l’ai vu s’écroulé dans tes petits bras petite tête aussi blonde que des bateaux en bas de chez nous partis chercher l’or dans des cascades qui ressemblent maintenant à tes cheveux improvisés dans le soleil ou quelque chose comme ça qui réchauffe la tête pendant que la mort s’est vidée de tout espoir remonte-moi dans le bateau à hélice j’ai mordu dans la même nausée que toi l’écriture et la passion qui en découle era je me sors indem d’une histoire à dormir debout en bas je fais l’échelle pour remonter le temps je fais la course avec des nuages avec des traits pour m’absorber volontairement je voudrais disparaître dans ton ventre pour me cacher d’un amour qui a divisé mon corps en trois soleil palme et eau miniature ou je flotte pour me noyer dans l’essence et le reflet de ton histoire ou des hommes se sont tués pour moins que ça j’ai senti quand j’ai fermé la porte derrière moi cette peau perdue sous la dent d’une femme qui m’a mis dans son ventre pour enfoncer mes doigts dans la spirale infernale de l’écriture et du meurtre pour mettre un livre dans sa chaussure je marche de dimanche en dimanche en semaine pour oublier que je marche je fais quelques pas dans le square pour attraper quelques rayons de soleil avec les ongles quand j’ai peur de tomber entre les bancs et les vélos mal rangés des enfants qui jouent à se faire peur avec des masques en plastiques pour cacher leur grand corps elle a dit la lumière a tout à l’heure essayée de me tuer quand j’ai failli te dire je t’aime pour la première fois de ma vie à un homme

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d i v
Re: (nt)
mercredi 30/03/2011 14:24

Oui donc V I D parce que c’est le contraire de d i v parce que c’est antinomique parce que parfois je le suis complètement v i d de tout d’espace et de contrée de sentiment et d’espoir v i d parce que là-bas le forum bleu on peut être soi libre dans l’écriture et dans son corps on ne calcule pas on est souvent devant soi même on prend des coups on lit des belles choses on est derrière une fenêtre et on observe le monde tel qu’il est d i v ersifié et v i d à la fois

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d i v
l’exaltation d’un Moi psychiatrique
lundi 28/03/2011 19:16

[ l’exaltation d’un Moi psychiatrique ] [ m c e ]

Je trouve que c’est organisant l’eau pour faire une expérience avec le corps.
Je m’adapte.
Je crois m’adapter à une langue assez verte, mais j’en sais rien de la couleur initiale qui disparaît le mieux dans le corps humain que j’enseigne à l’écriture proprement dite.
Un doigt dans l’œil pour un demi cercle et un lac souvrira peut-être devant nous.
Les acteurs, font semblant de s’embrasser.
Je connais le chemin de la mer qui mène au grand large.
Je regarde dans le cœur de la cible une pomme se faire croquer par une bouche assez large et excessivement grande.
Je suis pas beau quand je me donne du plaisir seule. J’aime me casser la gueule en haut des escaliers pour rire comme un con.
Tu m’attrapes par la queue comme dans les manèges d’autrefois.
Je n’ai pas su faire à temps le geste qui pouvait nous sauver.
Je n’ai pas froid aux pieds je n’ai pas froid aux yeux.
Je les trouve beaux mes pieds.
Je me lave l’eau les dents l’eau le dentifrice un truc en plastique qu’on appelle aussi brosse à dents.
J’aime le silence et la télévision.
Je suis un chiotte en céramique blanc cassé et Je pousse fort dedans pour aller plus vite dans les étoiles.
J’étais une petite fille sage dans les bras de mon nounours.
J’aurais donné des coups de poing dans le ventre de ma mère pour perdre la vie.
Moi monsieur
Je suis un radiateur collé contre un mur de gare d’où partent des bateaux. Et des avions.
Je sais mélanger des couleurs vives avec des couleurs mortes sur n’importe quels supports possibles et magnétiques.
Je peints des masques et des comportements d’opposition négative.
J’ai su très vite que tout était possible violent et doux.
J’aimerai savoir nager comme une pierre.
Je transporte une dent cassée comme un blockhaus.
Je mettrais tout à l’heure un doigt dans ma bouche pour changer les chaînes de la télévision.
Je joue avec des réalisations nautiques en permanance, bonsoir. Je pleure
Je suis toute mouillée.
J’ai peur de la disparition des plages dans le domaine touristique.
Je suis seule.
Je nage.
Je viens de constater que l’eau froide brûle ma langue.
Je nage très loin près du bord et je tremble car j’ai peur de mourir.
J’ai peur d’avaler ma bouche quand je parle à des fantômes.
C’est la sexualité masculine qui est la plus troublante.
Je me mangerais plus tard.
Je suis belle et.
J’ai des yeux magnifiques quand tu me regardes comme ça.
Je dois être une suspension étonnamment juste pour donner à mon corps des expériences très fortes comme la masturbation et l’écriture.
Le fonctionnement fonctionnel.
Je vous offre une multitude de chose comme la souffrance et le bonheur.

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d i v
déportivo
mardi 08/03/2011 02:48

[ je vous voyais jouer au foot dans une cage d’escalier mais gaetan roussel est venu vous baiser jusqu’au bout pour garder le monopole du rock français hein vous les 3 petits gars de Bois d’Arcy votre âme est sortie de l’abri bus entre la grande surface et la prison de notre ville et ça fait chier. Fleurs en plastiques. C’est mort. ] [ o s ]

Le monde de la télé le monde de l’internet qui m’a permi moi aussi petite trace verte dans la nuit de croire encore à tes baisers je monte le son de ton corps pour intervenir à même ta bouche dans les footing le long de la prison de Bois d’Arcy alors que je n’étais pas tout à fait cassé la fleur en plastique est sorti de mon ventre et j’aimais moi aussi bien te voir ouvrir les cuisses pour l’arroser quelques secondes avec tes yeux l’ortie blanche dans la camisole de force pour ne plus savoir bouger prendre le recul nécessairement juste avant de viser la tête j’essaie d’aller mieux je mets de la couleur à mes pieds pour enterrer tous mes livres j’essaie de comprendre l’art extrême de la danse pour tomber d’en bas des heures que je fais ça sans vous mentir j’essaie d’apprendre ça fait bizarre comme c’est étrange je suis quelqu’un de bien j’ai fait mes preuves je peux fracasser des trains dans leur envol pour arrêter des marchandises une ombre et puis c’est tout nous sommes passés dans un autre camp et dans un autre songe un rêve improvisé j’ai dans la peau que j’invente une autre maison pour passer du ventre à la maman le fil de l’amoniac l’odeur que nous aimions respirer avant les autres j’aimerais peindre une dernière fois ta langue avant la nuque quand ma salive prend la parole le bus à moitié vide quand il fallait s’écarter pour écrire des chansons dans le noir la corde était solide la gueule du chien qui bave dans la chemise les doigts en sang jusqu’à 4 heures du matin sans respirer sur la falaise de tes dents ma belle qui ouvrira le bal le jour avec ses mains quand nous n’aurons plus la force de continuer il nous restera quelques secondes à vivre ensemble pour nos offrir des portes et des sourires et ce sera cool dans la buée de la vitre je t’avais dessiné un joli coeur dans la cible et tu verras la mort pour oublier le monde la douleur dans la dent à chaque fois que tu poses le pied au sol tu sais tu sais tout ça je suce mon pouce pour épouser la forme de tes doigts bien plantés dans mon cul pour que tu baises mieux ton fils.

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d i v
le soleil dans la bouche [ première version ]
dimanche 06/03/2011 23:28

Le soleil dans la bouche aussi clair qu’un noyau de pêche, fin septembre, la lampe est encore chaude, il fait nuit, le blanc déborde, l’œil devance le corps de l’autre, anticipe, se tait, c’est ici que tout commence

il y a la transparence de l’eau recevant ses larmes, ce possible élan, la clé, son enfance, et tous ses parfums qu’elle a déversé sur ses paumes, le jour où elle a dit oui, la nuit où elle a dit non, l’heure où elle n’a pas su pleurer, heureuse, quatorze fragments sur son pouce, accrochés à du quartz, à du sable, à l’élytre, à ce bleu, dans cette chambre

le soleil derrière la grande vitre, le ciel ocre et rose, par endroit fissuré, par endroit esquinté, par endroit seulement, l’aube ouverte sur un théâtre antique, et puis l’œil

elle est nue, endormie, innommable, dans le linge, en chantier, par syllabe, le processus de la chair, le silence, les fleurs, le domaine, la nature, le losange et un cercle, envisageable et clos, emmuré peut-être, où la pensée se heurte, se plie, se définit, s’éparpille, retombe, recherche, se sait recherchée, recherche toujours en vain

il y a toujours d’étranges sensations dans l’entière désuétude, toujours un endroit sombre, un mouvement que l’on rate, un angle mort, une lumière passe et froide, un cerf-volant tombé dans les ruines, une bouche

en plein jour, tombé tout près d’ici, un chardon dans la mousse, un nœud dans la pierre, des photos, des dates, un cercle, un livre, la lame d’un couteau plantée dans la couleur d’un fruit, beaucoup trop mûr, trop rouge, exsangue, pourri, qu’on recrache avec la langue, avec ses ongles

le soleil dans la cour après qu’il est plu, la terre détrempée, plus sèche, beige et laiteuse, un peu moins molle, avec des cailloux, quelques métaux aigres et piquants, des bêtes noires émincées dans de la peau, structure et filiation, des fleurs et des insectes, des graines de tournesols bleues, j’embrasse sa boue

elle me parle d’une bague très ancienne qu’elle a trouvé en faisant des fouilles archéologiques dans le Péloponnèse, qu’il faut aider les Kurdes, me décrit la compassion des nuages à travers le verre et l’émeraude, je l’écoute

le ciel sur mes reins, dans sa bouche, toujours trop bleu, l’eau, la mousse, l’orage comme une traînée de sel, de l’étain sur du cuivre, une ampoule cassée, du sang noir, des olives, saison blanche, on se branle, j’éjacule, veines gonflées, du foutre sur les flancs, sur les fleurs, les épines, comme on saigne, et comme il fait nuit toujours, dans la chambre, ou à côté

aujourd’hui le ciel neutre, l’épicentre, du lierre fixé entre les tombes, des baies noires, un monument aux morts, une jeune femme penchée sur son enfant, il y a du bleu, du vent, des branches, un nom, trois fleurs oranges coupées dans un verre d’eau

deux capsules de cire que l’on éteint avec de l’eau, c’est le matin, elle danse sur des pétales fanés, des roses, pieds nus, un mouchoir à la main, ses cheveux longs dans la continuité de sa robe orange et rouge, à peine mouillée, elle n’a plus faim, refusant sel et nourriture, perte, anorexie, trente-sept kilos, un corps trempé dans la craie, des muscles d’enfant, de la soie blanche, des cendres chaudes

collé sur la peau le métal devient bleu-vert au soleil, l’anneau tient, qu’elles sont les symboles et combien de cercles, de fruits mûrs sur la branche, seulement de la lumière inondée, seulement ça, pas d’autres issues, rien d’autre

le mieux que je puisse faire, m’asseoir dans la véritable pénombre, et ne plus rien écrire, un après-midi calme dans le jardin face au soleil où rien ne bouge, quand tout a bougé, quand tout est parti, quand la lumière grimpe, sur le côté droit d’un livre

je regarde mes mains, du sang coule un peu, je m’en doutais, je m’interdis de refermer la plaie, de recoudre avec mes dents, d’aller mieux, tout doit disparaître, tout

l’encens des fleurs éclatées d’un jaune intense, toujours un dieu dans la lumière, ma soif dans les décombres, le soleil plein d’insectes, une lumière un peu trop pâle, un oiseau bousillé par des jeunes chats, l’herbe encore chaude

je bois dans sa bouche, je rebois dans ses peaux, son œil attentif et tout mon suc, au dehors collés comme des chiens dans un nouveau souffle, la peau plus dure, une ombre morte, le corps qui cède

regarder l’espace, regarder encore, regarder toujours, remordre, recoudre, suivre des lèvres l’entaille, et sa petite laine noire, quand elle pisse sur mes ongles, la tête basse, et moi contre

une odeur dans la bouche d’huile d’olive et d’amande, de coquillage et de plèvre, accélération, rythme, du vinaigre un peu trop noir, une course au soleil, sa fente qu’elle opère sur ma langue poreuse et âcre, une page que l’on déchire, une peau que l’on arrache, une larme blanche qui coule, une nouvelle porte qui s’ouvre, elle s’en va

un foulard posé sur la tête, noir, un point léger, une étoffe, un morceau de ciel ouvert, de soie blanche, différents tissus sur nos ventres, du muguet sur ses seins, nos corps a l’aplomb, d’autres cheveux dans la bouche, l’œil et le sexe entièrement mouillés dans son jus rose

son visage et ses dents d’enfants qui me mordent, dans une autre langue, dans un autre cri, dans un nouveau souffle, toujours plus bas, à mon tour

perdre la notion du temps, notion d’équilibre et de balance, le lieu, l’adjectif, le centre, sentir que l’on peut perdre par endroit sa peau, épilation, lavabo blanc, sans crème, mets

tes doigts sur ma langue, mets tes doigts dans mon sexe, là, bien ici, à gauche, à l’extrême, entre la chair et l’os, reentré

oublier qui nous sommes, oublier d’où l’on vient, cracher son souffle, son encre, son venin, le va, le vient, cracher son pus, son secret, son silence, son parfum, son œil, le corps devant sa page blanche, une lumière noire se détache, traverse le fil, ramène le soc, entremêle, démembre, une lumière noire

séchant l’air humide, humidifiant les insectes, onze petits lacets sur sa peau que les soleils ont teinté sur du sel écaillé, avalant ma vomissure et mon fer, l’endroit, la difficulté, le lait, toute ma salive sur sa dent du fond pleine de pus, son vert intense

toujours en deçà, son regard braqué, certains angles, toujours assise, une phrase, un livre, suturer quoi, qu’écrire, et pour quelle vérité, quelle autre couleur dans le sang que l’on intensifie

soleil épais, eau noire, nous mordons dans cette eau comme dans un fruit, à pleines dents, mâchoires serrées, stigmates marrons, le fruit plein d’impacts, la peau bien marquée, l’humus et l’eau froide, l’avant-bras saccagé, l’odeur de sa peau sur un col de chemise, un ongle mort dans une lumière neuve

entièrement nue contre le ciel et les colonnes, elle devant, j’avale, en redemande, à même le dos, le thorax, les épaules, elle devant, devant le cadre azuré, les cheveux et le haut du visage recouvert

un autre masque avec les mains, une autre bouche, une autre langue, une succession de peaux, un sexe recousu, une nouvelle ligne, une nouvelle trace, un talon, du sel, du lait dans la phrase, un segment dans la cendre, un ongle, un angle, nos mains trop froides, l’articulation, un sigma, pi quatorze, la putain léchant mes seins durs comme de la glace, bandant

filtrer le moins sûr, l’eau, l’essence, l’usure, ses cheveux sortis du bain, l’odeur de l’ortie blanche, sa hanche bleutée, l’éponge au fond, sa fleur sur le mur, ma dragée bleue sous sa langue maternelle, l’éloignement sous les tilleuls, les grands pommiers

une barque, un fleuve, un espace, son sourire, de la buée sur une fenêtre, des traces de savon sur une cheville, l’endroit de la démarcation, séparation faite avec l’extrémité d’un ongle, un ongle sec

ici dans la chambre, ne sachant où tomber, quand tout est trop clair, quand tout est trop blanc, quand la flaque devient verte, un doigt dans la bouche pour la faire vomir, elle dégueule, j’avale des cheveux dans la nuit, j’avale, je mâche des feuilles, me hisse dans rien, traits tirés, fatigue

replonger dans sa bouche infiniment silencieuse après avoir sucé la peau d’un fruit entre mes dents, la chair violacée à son noyau, les fleurs d’une semaine dans de l’eau brune, replonger dans le moins sucré, dans le plus tendre, fondre, effleurer, suivre, uriner fort et l’entendre cogner fortement contre le même sens, au-dedans, en fermant les yeux

sentir les fleurs qu’elle cueille dans les champs et qu’elle sèche, sentir la longueur du cheveu que je peigne, inhaler les différentes couches de peau qu’elle espère trouver dans son lait, l’abricot, le kiwi, la pomme verte, les cerises

dans l’île, mûrs blancs, ciel bleu, chaleur, hôtels, draps neufs, saute-moi, je suis ta petite pute, ton petit animal, ta petite fille, mon adolescent, mon cheval, écoute ma matrice, entends, bouffe-la, déchire, avale, recrache, agrandis le cercle

l’édifice encore droit sur le sable orange avant la pisse du singe, le varech éjaculatoire, l’élytre des abeilles, la peau du serpent, des coléoptères dans l’herbe mouillée, des chiens

sa ronce, son éclat, son lait, sa face veinée, la farce et le violet, l’hachis d’herbes, l’ecchymose, l’avant-bras, l’olivier, le ciel mauve, le vent frais, les fleurs saignent, vase au fond, debout dans les murs, assis dans les combles, une pierre dans l’estomac

hors de l’aube et des angles, la mer en bas, derrière elle, son épaule abîmée par l’émail et le plomb, du lin pour tempérer sa peau, le soleil dans la bouche, un point blanc traverse le ciel, là-haut, tout près, dans les cordes, axes, soubresauts, frets, omnibus, toboggans, goutte à goutte, eau chaude

son coude appuyé sur la fibre des différents feutres oranges et rouges, verts ou bleus, noirs et jaunes, sentir à nouveau sa langue humide et fraîche, l’irrigation du sang dans ce qu’il y a de plus précis, de plus sinueux, ses os pointus, la bouche, l’abdomen, le con, la vulve, le cul, la raie, comme une amande, un fruit sec, noir et rose

ma queue dans sa boue blanche, soleil couchant, mer d’huile, au bord, le long, dans le même sang et le même nom, étranger dans la distance

découvrir l’infiniment secret sur sa peau, l’infinement dur sous son derme, dessiner avec n’importe quel doigt le contour de ce qui a bleui, quand l’écorce se durcit, quand l’azur devient tiède, quand le cul est humide, après notre course

nos fleurs ramassées dans un fichu rouge, l’orage qui ne vient pas, un léger tremblement sous la peau, la vitesse du vent dans les ongles, des boîtes de couleurs différentes empilées sur de l’ardoise, une odeur d’os et de chiendent, le ciel trop bleu

nous marchons sur une petite route où passent des motos, près de la mer, un champ d’herbes et de coquelicots, main dans la main, prêt pour un autre livre ou pour un autre mur, le blé fraîchement coupé dans nos poings pleins d’insectes

Amorgos, nous avons tout laissé ici, odeurs, échantillons de peaux et ligaments croisés, tumeurs et empreintes, bouts d’ongles et cheveux, épanchements sanguins et chiures, nos poils pré-pubiens dans la mangeaille des araignées, battus à mort, déviandés, le ciel incomplet derrière la grande porte en acier remontant lentement contre les mortaises et les tenons, demi-tour parfait du bateau dans l’eau très claire du port phosphorescente et verte, dernier voyage, derniers signes de la main en direction des morts, nous partons

une syllabe arrêtée, un pétale de pluie, une écharde de plomb, la caresse d’un épi sur la jambe, l’ombre triangulaire sur sa joue plus creuse que le sel, un poème écrit de la main gauche jeté par-dessus bord

autant d’arbres à saigner, autant de sève dans le jus, désapprendre le lieu, l’épaisseur du tissu, comment le cuir est attaché, la couleur d’un hématome au genou droit, les mains pleines de sel et de gravier, toute ma caillasse et sa mousse blanche

sa pisse entre les doigts, la couleur de son sang, son sexe crachant ses eaux, l’amour passé, le chemin cassé entre les croix, les tombes autour, raclant, et toutes ces pierres qui n’en finissaient pas, le sang marron des blattes écrasées sous les dalles, l’agonie des mouches à viandes dans les bacs à fleurs

la mort peut danser, rave, fruits, vins, hachisch, une odeur de merde et de vomi, l’odeur de mon corps dans sa bouche, le grain de sa peau et sa nacre, des poussières dans les étoiles, le soleil à ses pieds, des insectes neufs

dimanche, jardin du Luxembourg, assis sur un banc, elle me parle de sa névrose anorexique, des privations qu’elle a fait subir à son corps, d’un amour fou pour un jeune poète, d’un livre qu’elle a lu quand elle était petite, ici dans mes bras, nulle part, à l’intérieur et hors d’un cercle, à son extrémité, parmi les arbres et les enfants, et quelques sacs en plastiques, un livre blanc, j’embrasse ses grains de beauté et sa tempe

centre-ville, un car de touristes tchécoslovaques est en panne sur le bas-côté de la route, une grosse femme mange des frites, un vieil homme prend toute sa famille en photo devant le musée d’art moderne, elle se fraie un passage, entre, une épaule, une interrogation, un regard, un fil, elle s’éloigne, au travers, loin, petite, je la suis

septembre, Paris s’enfonce un peu plus dans le monochrome et le froid, les feuilles finissent de pourrir dans les caniveaux ocres, les arbres n’ont plus d’éclats, dehors ça sent l’essence, la pisse, la pourriture, la viande précuite des sandwichs turcs

cimetières parisiens dimanche après-midi en silence, il ne fait pas froid, le vent nous ramène l’odeur des feuilles mouillées, du bois mort, de l’étamine pourrie, elle a les mains tièdes, le ciel est bas, il est dix-sept heures trente, nous marchons

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