Raccordement d’espace
cher.e toi.e,
le temps roule et file même dans le numérique. je dis ça parce que les ans ont accumulé près de 3Go de textes et d’images sur les Trajectoires vers l’incertain depuis 2005! (WordPress compte les ans depuis 2007).
je dois surtout te remercier d’accompagner depuis tout ce temps mes traces de doigts, mes lavages de gants intempestifs, le grattage de mains, mon coupage d’ongles à la va-vite, les savonnettes pas toujours roses ou drôles, l’eau grise de certains jours, le dégraissage des humeurs restées coincées entre mes phalanges, les chroniques en patatras, les poèmes inachevés que je laisse à la traîne, la gravité des passages, les chansons étranges et pas si chanson finalement (ou oui vraiment mais c’est un secret), les essais infructueux, Et les coquilles! ha! bordel, les coquilles… je te trouve bien patient.e avec moi.
merci, un grand merci pour tes yeux qui lisent et tes mains qui parlent parfois dans ces pages de ciels que tu lis et où je lance des tentatives de traduction d’états d’êtres et d’instants vifs, en tentant de trouver la vibration juste, la tonalité…
comme plusieurs l’auront constaté, je ne peux pas ne pas écrire — mais quelle idée me traverse d’écrire! — ou bien je tiens un crayon, une tablette iPad, ou bien je barbouille avec les deux mains, ou je fais de la photo, (et des enregistrements pour un de ces jours) — si bien que j’ai décidé de poursuivre cette sorte d’expiration expressive et de réouvrir une petite porte (qui dormait) donnant sur un espace contigu.
pour le moment, cet espace intimiste est intitulé Ma corde à ligne. aussi, j’y ai installé « une poulie de ciel » pour glisser sur la drisse du jour et pour que tu puisses répondre — si le coeur t’en dit — dans cet espace de petites cordes tressées, nouées, tendues.
tu es bienvenu.e
* * *
dans le solstice
ha oui!
c’est le solstice d’hiver, le jour le plus court de l’année dans mon pays, la nuit tombera à 16h13 précise et je te ferai signe si j’attrape ce moment ; c’est donc aussi la nuit la plus longue… la nuit du Nord, celle qui ouvre la saison d’hiver, et où la Terre penche comme une toupie dort.
j’aime ce moment de l’an, j’aime parce que soudainement la nuit réelle du cosmos nous baigne plus que jamais, elle nous plonge dans ce tissus de matière sombre sans maille, immense, concrètement immense, telle une psyché infinie.
toujours aussi candidement (mais oui c’est un aveu), j’espère que la profondeur des espaces nous rincent d’ondes transformantes et créatives, j’espère, toujours, que la noosphère planétaire s’allume de beauté nouvelle — comme je voudrais que les guerres s’arrêtent, et que tous les protagonistes quels qu’ils sont soient sidérés par leur stupidité, qu’ils soient subitement frappés par leur inaptitude à la vie ; si seulement leur conscience pouvait …
oui, je sais, je rêve debout
Bon solstice d’Hiver!
Bonne vie et à bientôt!
je te salue avec chaleur,
Catrine
J’aime bien l’image de poulie du ciel….
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oui vraiment, moi aussi
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