une grande frénésie se répand dans la ville ça sent le chien la poussière
et le rut au milieu d’odeurs écoeurantes de sucre ce mélange délirant
et vaporeux nous soule combien d’envoûtements de sorts jetés
à nos visages nos nez nos corps dans l’ivresse des peaux chaudes
nous frôlent des mains de femmes sortent de la terre leurs yeux s’expulsent
des branches et des haies des arbustes elles avancent leurs bouches ouvertes
bordées de couleurs dont les lèvres restent offertes et mille paupières tendues
comme tendues leurs gorges de velours à la soif inextinguible de lumière et d’eau
muguet lilas magnolia même les pommiers se versent hanches et cuisses
des fleurs éblouies abandonnent leurs robes leurs dentelles dispersées
partout aux balcons aux ruelles à la moindre clôture elles laissent
derrière elles des ourlets parfumés des rubans mais où courent-elles nues
j’aime bien cette transe.
! oui, c’est le bon mot ! ha ! Merci beaucoup OD ;)